Humeur du jour

Le vinyle traverse le temps

Pour cet article, je vais faire preuve d’égoïsme et de bien peu d’impartialité. Même si à ce jour mes oreilles acceptent à peu près tous les formats audio (même le son particulièrement exécrable d’un mp3 128 Kb), faisant abstraction de tout design, au profit de l’utile (il est vrai qu’il est plus commode d’avoir 500 sons sur une clef ou un lecteur, que 500 cd ou 200 disques pour un entrainement). Mais malgré cet aspect hautement adéquat, s’adaptant au mieux aux contraintes de la vie moderne, je me dois d’avouer un amour (oui je parle ici d’amour ineffable) pour cette galette de plastique noire que l’on appelle vinyle.

 

Les vinyles, 35 ans d’amour…

En effet depuis presque 35 ans je collectionne avec amour (et oui encore) ce sombre objet de mon désir, que l’on appelle : galette, disque, vinyle sous le format 33t, Maxi 45, ou même petit 45. Contrairement aux moyens audio sus nommés, le vinyle est beaucoup moins pratique … Plus grand, plus fragile, il réclame souvent l’achat d’une platine coûteuse pour s’abreuver de sons. Ajoutons à cette liste non exhaustive qu’il est très difficile de convertir un vinyle en son numérique.

Mais malgré tous ces défauts, le disque n’en reste pas moins un objet à part, sa pochette légèrement usée, nous raconte de multiples histoires. Tout d’abord le personnel ayant officié pour donner corps à ce bijou musical, ce que l’on ne trouve pas sur un Mp3, l’histoire des gens qui ont détenu ce disque, les morceaux qu’ils ont préféré … étaient ils précautionneux. Toutes ces indications qui ajoutent de la vie et de l’humanité à ce bout de d’hydrocarbure durcit et microsilloné.

La pochette encore est un vrai objet d’art et également un témoignage du passé (voir les pochettes de Parliament ou Funkadelic, reconnaissables entre mille). Le pire (ou le meilleur), les précautions d’usage pour protéger et chérir ce petit bijou, s’apparente à des caresses (toujours dans le sens des microsillons). On reconnaît les vrais malades (j’en fait partie) qui enveloppe ce disque dans une pochette plastique, seul les vrais aficionados peuvent comprendre.

 

Diggin in da crates

Parlons maintenant du nec plus ultra le DIGGING IN DA CRATES (fouiller dans les bacs) autrement dit en français dans le texte la chasse aux trésors.

Pour les plus fortunés il y a les disquaires spécialisés en France ou à l’étranger, lieux où on est sûr de trouver tout ce que l’on veut mais à des prix exorbitants, je suis plus partisan des bonnes vieilles brocantes qui pullulent tout au long de l’année partout en France. Il est possible là de discuter chiffons avec des vrais passionnés qui ont toujours des anecdotes et des informations à échanger sur les artistes, la production ou des albums de la même facture et de plus le prix n’est pas le même. De vrais trésors à des prix raisonnables.

Mais je pourrais parler de cette passion durant des dizaines de pages mais il est préférable pour vous de vous acheter un petit pick-up pas trop cher et quelques vinyles de bonne factures, vous verrez par vous même la différence.

LE VINYLE VAINCRA !

Playlist Diggin in da crates